Corrosion et traitement de surface de raccords soudés

Au début des années 90, le NIL a effectué une grande enquête (source : NIL (Nederlands Instituut voor Lastechniek)) sur les effets de divers traitements standard sur la résistance à la corrosion des raccords soudés, un article intéressant en annexe.

La soudure donne lieu à une décoloration brune, couleur rouille. Pour éliminer cette décoloration, nous appliquons généralement le décapage, le microbillage ou une forme de brossage ou de ponçage, à chaud ou non.

Les résultats sont conformes aux connaissances généralement en vigueur concernant l'acier inoxydable mais en voici une synthèse :

1. L'absence de traitement entraîne une détérioration de la résistance à la corrosion

2. Le décapage avec et sans passivation offre une amélioration considérable vis-à-vis de la corrosion. Le processus de décapage (par projection ou par immersion) a eu peu d'influence ici.

3. Une passivation chimique supplémentaire après le décapage a offert une amélioration supplémentaire de la résistance à la corrosion.

4. L'utilisation de billes de verre n'apporte qu'une amélioration limitée.

5. Poncer ou brosser n'aboutit à aucune amélioration ou seulement à une amélioration minimale en matière de résistance à la corrosion.

Que pouvons-nous conclure de cette étude ?

- Bien entendu, les soudures doivent être traitées après le soudage ; ne pas les traiter entraîne une détérioration de la résistance à la corrosion. Toutes les finitions étudiées se sont avérées suffisantes en soi. Aucun des traitements finaux n'a entraîné de détérioration de la résistance à la corrosion, tandis que le brossage ou le ponçage n'apporte aucune amélioration non plus.

- De ce point de vue, le microbillage est un peu plus efficace (mais il a pour inconvénient que la rugosité de toute la surface augmente légèrement, ce qui a bien entendu également une influence négative sur la résistance générale à la corrosion de la pièce)

- Bien sûr, le décapage est le meilleur traitement final en termes de résistance à la corrosion et dans ce cadre, une passivation chimique supplémentaire ne fait aucune différence. Cette dernière est logique, d'une part, étant donné qu'une passivation chimique accélère le processus de passivation mais que ce processus s'exécute aussi spontanément au contact de l'air pendant une période de 24 à 48 heures.

D'autres traitements finaux comme l'électropolissage et les nouvelles techniques comme Viwateq et Sublimotion n'ont pas été repris dans l'étude, notamment parce que les deux dernières n'étaient pas encore connues au moment de cette étude scientifique.

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06 avril 2018